… À condition d’en sortir, évidemment.
Ce qu’a fait Mathilde, la nouvelle reine des Belges, une femme propre sur elle, contrairement à sa collègue Máxima, épouse du roi des Pays-Bas, mais fille de Jorge Horacio Zorreguieta, ministre du dictateur argentin Videla.
Mathilde est issue de la plus haute noblesse belgo-polonaise. Elle est d’ailleurs apparentée au président de la Pologne, Bronisław Komorowski, qui est un fils de comte. Mathilde a étudié à l’école Notre-Dame de Bastogne, puis à l’Institut de la Vierge Fidèle (pléonasme) à Bruxelles. En 1991, elle a entrepris des études de logopédie (mot belge pour orthophoniste) à l’Institut Libre Marie Haps. Elle a obtenu son diplôme « avec grande distinction » avant d’ouvrir son propre cabinet dans la capitale du royaume et d’exercer également à l’école Sainte-Jeanne de Chantal.
Pourquoi se pencher sur cette belle histoire ? Parce que la logopédie est le type de fonction tolérée, recommandée aux jeunes femmes de grandes familles qui peuvent exercer des métiers au service des autres, des métiers de qualification moyenne, des métiers parfois ingrats, jamais dans la lumière car une femme doit rester discrète et ne pas effrayer un mari potentiel par ses dons et sa volonté de réussir. Ces jeunes femmes seront orthophonistes, mais pas psychiatres, orthoptistes mais pas ophtalmologistes. Le plus bel exemple restera peut-être celui de Florence Nightingale, issu d’une famille anglaise richissime, membre de l’église unitarienne, donc en faveur du progrès social, et qui inventa le métier d’infirmière tel qu’il se pratique encore aujourd’hui.
Théophraste R., ou : Stéphane Bern, pousse-toi de là que je m’y mette !