Le Parlement espagnol a approuvé le 29 juillet une "réforme du marché du travail" d’inspiration sarko-médéfiante. Elle consiste essentiellement à "faciliter les licenciements" et à les rendre "moins coûteux pour l’entreprise". Un "réalisme" loué par les patrons. Dictature ou monarchie parlementaire, ils continuent à dicter la politique économique et à s’en mettre plein les fouilles. C’est à qui gère le mieux le capitalisme, en alternance PSOE-PP.
Ma vieille tante Pilar, dont les franquistes fusillèrent le mari, disait à propos des "démocrates" de fraîche date du village : "Ce sont les mêmes chiens, mais avec des colliers différents".
L’abstention des partis nationalistes basque (PNV) et catalan (CIU), a permis d’adopter cette loi que le FMI et DSK ("le seul qui peut battre Sarkozy") jugeaient "urgente". Les deux grands syndicats espagnols (CCOO et UGT) dénoncent "La plus grande atteinte aux droits du travail de ces trente dernières années, et préparent la GREVE GENERALE du 29 septembre.
On ne s’étonnera pas que la droite néo-franquiste (le PP), pourtant embourbée dans d’énormes scandales financiers, caracole en tête dans les sondages. Lorsque le cordonnier ("zapatero") confond la droite et la gauche, les citoyens ont du mal à marcher.
Jean Ortiz.