Dans le film « Pain et Chocolat » qui se passe en Suisse, un immigré italien (Nino Manfredi), un temps soupçonné à tort du meurtre d’une petite fille, est finalement expulsé pour avoir uriné dans un jardin public.
Dans le film (à tourner) « LBD et passages à tabac », la police française, accusée par les réseaux sociaux de se conduire depuis 2018 en barbare, d’éborgner, d’amputer, de défigurer, de tabasser, de faire emprisonner par faux témoignages, va devoir rendre des comptes pour… un croche-pied d’un CRS à une manifestante.
On pourrait en rire si l’on n’y voyait l’essentiel : Macron et Castaner qui, longtemps, nièrent les violences policières, qui encouragèrent la répression, qui couvrirent tout (Zineb Redouane, Steve Maia Caniço…) viennent de reculer (verbalement) sous la pression. Leur nouveau discours public aux policiers (« Respectez la déontologie, affichez votre RIO… ») n’est plus celui des mois passés (« Allez-y, semez la terreur incognito, on vous soutient, quoi que vous fassiez… »).
Ce que disaient les réseaux sociaux, ce que nous écrivions dès le début (2018 !) du mouvement des gilets jaunes, percent enfin le mur du silence.
Les pessimistes disent que la classe politico-médiatique recule pour mieux sauter et pour justifier, demain, les tirs à balles réelles, les méthodes civilisées ayant échoué.
Théophraste R. Editorialiste dans un journal lanceur d’alerte.
PS. Le policier lanceur de pavé sur le défilé du 1er mai 2019 a écopé d’une peine de prison avec sursis (2 mois) et voili voilou.