Heureux, ce matin dès mon réveil, entre la douche et le petit déjeuner que je ne néglige jamais car c’est bien connu que c’est le repas le plus important de la journée, alors que ma chère épouse s’apprêtait à se rendre à son labeur, elle qui n’est pas encore retraitée, la pauvre, même si cela signifie qu’elle est encore assez jeune pour travailler et en conséquence moins rhumatisante que moi, heureux, disais-je, de trouver sur notre site adoré, adoré, le mot est faible, sur notre site vénéré du Grand Soir un nouvel article du très talentueux Théophraste, celui qui, régulièrement nous délecte de satires savoureuses, et tant pis pour ceux, et surtout celles qui trouvent que parfois il fait preuve d’un machisme de satyre peu savoureux, je me suis lancé dans sa lecture, et quelle ne fut pas ma déconvenue de finir tout essoufflé, de sorte que ce soir, enfin remis de ce qui a bien failli tourner à la crise d’asthme, je me mets à mon clavier, étant donné que prendre la plume pour écrire avec un ordinateur a peu de sens, et je proteste aussi vigoureusement que me le permet le peu d’haleine que j’ai réussi à recouvrer dans la journée contre la manie qu’ont certains, sans doute pour impressionner leurs lecteurs par leur aptitude magistrale à manier la syntaxe, de composer des phrases beaucoup trop longues.