Les duels télévisés Marchais/Elkabbach étaient célèbres. Dans aucun, Georges Marchais n’a prononcé la phrase comminatoire que chacun croit pourtant avoir entendue (1).
C’était le temps où le PCF avait un dirigeant plein de défauts, comme les médias nous l’ont appris, mais qui était marxiste-faucille-marteau. Si, si ! Ah, c’était toute une époque !
Quant à son adversaire, il a fait carrière en bondissant d’un média à l’autre, débitant des phrases et des avis, faisant du bruit avec la bouche, servant les puissants. On cherchera vainement une idée qu’il aurait émise durant des décennies d’omniprésence médiatique et qui pourrait faire une citation.
Sur sa tombe on écrira : « Ci-gît un enfumeur ».
Jean-Pierre Elkabbach parti au royaume des muets à 86 ans, il reste son alter ego, Alain Duhamel, 83 ans, autre moulin à paroles qui débite depuis plus d’un demi-siècle des analyses plausibles qui ne servent à rien, sauf à empêcher l’éclosion d’idées qui renverseraient la table des banquets versaillais.
Sur sa tombe on écrira : « Ci-gît un autre enfumeur ».
S’il reste un peu de peinture, on écrira la même chose un jour sur celle de Fabien Roussel.
Théophraste R. Auteur d’épitaphes adaptés.
Note (1) Elle est le titre d’un livre d’Elkabbach.