L’austérité a perdu. La droite européenne a la gueule de bois. A Paris, la Bourse s’inquiète. Partout, les peuples exultent. Le printemps 2012 a fait éclore sur l’herbe tendre d’affriolantes fleurs nouvelles.
Comment un petit parti mené par un leader charismatique, excellent orateur, qui n’avait pas atteint 5 % des suffrages en 2009 se retrouve-t-il à 16,4 % ? Comment ce parti peut-il être devenu le premier parti de gauche tandis que le parti socialiste s’effondre de 43,9% à 13,79% ?
Telles sont les questions que se posent les observateurs aveugles de la Grèce où le parti frère du Front de gauche français est en passe de former le gouvernement si la droite qui a chuté de 33,5% à 20,2% n’y parvient pas.
La Constitution grecque veut en effet que le président de la République consulte successivement chacun des trois premiers partis jusqu’à ce que l’un d’eux parvienne à former un gouvernement.
Retenez ce nom : Alexis Tsipras* et celui de son parti qui a renversé la table : Le Syriza. Et avouez que dimanche soir, à l’écoute de nos médias, vous avez surtout appris la désolante poussée de l’extrême droite en Grèce où le parti ouvertement nazi recueille 6.86%, soit 11 % de moins que Marine Le Pen chez nous.
Théophraste R.
(Hollandréouiste tiède).
* Alexis Tsipras : voir son portrait en illustration de ce billet (SUR LE T-SHIRT).