A quoi sert une base militaire ?
La réponse de l’axe du mal est : à surveiller de près les peuples des pays environnant la base et à inciter les peuples des pays hôtes à approuver la politique du pays de l’armée hébergée.
La réponse des médias dominants, admirateurs de la Plus Grande Démocratie du Monde est : à défendre son territoire depuis l’étranger (même si la base se situe à des milliers de kilomètres) et à promouvoir la liberté partout dans le monde. Ils se réjouissent donc que les USA aient plus de 850 bases militaires dans des dizaines de pays sur tous les continents.
Obama vient d’en faire construire 7 nouvelles en Colombie. Comme il n’y a pas en Amérique latine un pays assez fort et assez belliqueux pour attaquer les USA, comme aucun n’est doté de l’arme nucléaire, comme aucun ne soutient le terrorisme, il fallait un nouveau prétexte : c’est pour traquer les narcotrafiquants.
Or, ces narcotrafiquants (et ce n’est pas Alvaro Uribe, président colombien qui dira le contraire) n’existent que parce qu’ils ont des clients aux USA d’où vient le gros de la demande. C’est de là -bas que des dealers inondent le territoire états-unien. De sorte que si des pays latino-américains produisent de la drogue, c’est à cause du laxisme du gouvernement de leur puissant voisin qui lutte mal contre la phase ultime du trafic sur son propre sol.
L’incompétence étasunienne dans le démantèlement de ce mortel commerce créé un « appel d’air » dont souffrent plusieurs pays du sous-continent puisqu’il est plus rentable de fabriquer de la cocaïne que de la nourriture, ce qui détruit l’agriculture et interdit donc toute autosuffisance alimentaire.
Pour y remédier, les pays latino-américains seraient donc fondés à créer aux USA, 7 bases militaires chacun (au moins : les USA sont si vastes qu’il faudrait en vérité que chaque pays en construise deux bonnes douzaines).
L’Oncle Sam, dont on connaît l’implacable logique doublée de bonne foi, ne pourra que se réjouir de voir les peuples voisins contribuer à cette oeuvre de salubrité publique en constellant son territoire de zones kakis peuplées d’étrangers « born to kill ».
Théophraste.
PS. Dans la même logique, puisque la plupart des journaux ont ouvert des sites Internet constituant leurs bases idéologiques sur le territoire impertinent de la Toile, Le Grand Soir devrait revendiquer des bases au Monde, à Libé, sur TF1, etc. Deux bonnes douzaines feraient l’affaire.