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Obama, tortionnaire épargné par la Cour Pénale Internationale

Il y a juste dix ans que la base militaire des Etats-Unis, en territoire cubain (imaginez une base militaire iranienne à Brest), a été transformée en un centre de détention (hors lois internationales) et de torture, au nom du "monde libre" (l’empire du mal c’est Chavez) et de la lutte contre le "terrorisme", contre Ben Laden , vieille connaissance de Washington (comme Ben Ali, Ben Aca, Ben Zema...), contre le terrible mollah Omar, que Maison Blanche et Pentagone alimentent en pots d’échappement pour sa moto lors de leurs rencontres "secrètes".

Chaque jour, des violations "occidentales" des droits de l’homme, des délits graves, sont commis par les militaires américains, en toute impunité, contre 196 "terroristes", sans jugement, et dépendant d’un statut pénal spécial, créé par le grand humaniste Bush. De quoi en boucher un coin à tous les juristes. Les gardiens sont devenus, selon de nombreux médias internationaux, des tortionnaires. En toute impunité. Les détenus prennent quotidiennement des bains de soleil tropical, enchaînés pour mieux profiter des UV, dans des cages métalliques cédées par le club Méd.

Aucune enquête internationale n’est en cours contre les sévices commis par les Etats-Unis à Guantanamo, territoire usurpé de force à Cuba.

La Cour Pénale Internationale est trop occupée ailleurs et manque de personnel. La communauté internationale a d’autres chats persans à fouetter. En attendant, le bagne reste bagne au soleil, et peut servir demain à enfermer Fidel Castro, grand terroriste devant l’éternel. Il serait ainsi à domicile, et les droits de l’homme respectés.

En matière de "droits de l’homme", l’"occident" (du même nom que le groupe facho de l’époque), ne fait jamais deux poids, deux mesures. Il fait toujours le poids juste dans la démesure. Il est "l’empire". En attendant, à Guantanamo, la situation des droits de l’homme empire.

Jean Ortiz

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Commentaires
11/01/2012 à 11:44 par babelouest

Il n’y a de terroristes qu’à Washington, Naturellement certains washingtoniens sont en mission, à Guantanamo ou ailleurs. Quant à la bande suprême qui finance ces terroristes, elle se partage entre deux lieux mal famés nommés Wall Street et The City. Le nommé Obama n’est qu’un sous-fifre aux pouvoirs très limités.

#76574 
11/01/2012 à 22:32 par emcee

Soyons concrets au lieu de toujours faire le même constat.
Voici l’histoire d’ex-détenus de Guantánamo et ce qu’on leur a fait subir.
Et puis, non, les terroristes ne sont pas qu’à Washington, ils sont dans tout le monde occidental, actifs, complices ou Ponce-Pilate en alternance, ils laissent commettre ces atrocités en toute connaissance de cause, ils s’allient à Washington pour aller détruire des pays, assassiner des gens, nier leurs droits et les livrer à la vindicte de factions qu’ils ont armées. Guantanamo n’est qu’un exemple parmi des milliers de ce qu’ils peuvent faire.
Mais, nous, que faisons-nous ?
Et chaque jour, ils en font un peu plus. Obama vient de signer la loi "National Defense Authorization Act (NDAA)" qui permet au Pentagone de déterminer qui est un "terroriste" et de le détenir indéfiniment, sans procès, que ce soit un citoyen US ou un "combattant ennemi" étranger.
Donc, ceux qui seront dans le collimateur du Pentagone n’auront pas droit à un procès civil en bonne et due forme, et pas d’avocat, évidemment, pas le droit de s’expliquer, rien. L’arbitraire le plus total.
En clair, le président a délégué ses pouvoirs à l’armée.
Cela ne s’apparenterait pas à une dictature militaire, par hasard ?

Euh ... Ben Zema ? Le joueur de foot ? Qu’est-ce qu’il vient faire là ?

#76591 
12/01/2012 à 07:27 par babelouest

Bien sûr emcee, "le monde libre", comme s’autocongratulait le complexe américano-européen de l’ouest pendant la guerre froide, n’est qu’une dictature depuis une bonne dizaine d’années maintenant. C’était moins marqué auparavant, du moins en Europe.

Qu’y faire ? Å’uvrer pour que notre gouvernement change de camp, ou pour qu’il n’y ait plus de gouvernement. En France, le Front de gauche et ses sympathisants y travaillent. Face à la "puissance de feu" médiatique, la tâche est rude. Pourtant, il semble que les idées de gauche progressent, malgré la chape de plomb qui empêche ou freine à la fois leur développement et la façon de l’observer.

Face "aux autres", nous avons des moyens de clochards. Mais sans doute plus de motivation désintéressée et passionnée.

#76603 
12/01/2012 à 08:11 par E.W.

Mais, nous, que faisons-nous ?

C’est une bonne question, merci de l’avoir posée.

#76605 
13/01/2012 à 00:24 par emcee

@ Babelouest :
« Pourtant, il semble que les idées de gauche progressent  »
Je n’ai pas vu passer ça, moi.
Enfin, ça dépend ce qu’on appelle « idées de la gauche  », évidemment.
Celles de la gauche qui a unanimement approuvé l’invasion d’un Etat souverain, la destruction de la Libye et l’assassinat de son chef d’état, et qui n’a manifesté aucun regret et présenté aucune excuse pour le gâchis énorme et durable dont elle est également responsable ?
Celles de la gauche qui se drape dans les « valeurs républicaines et laïques » pour interdire aux musulmanes de se vêtir comme bon leur semble, de concert avec la droite la plus raciste et liberticide qu’on ait connue, hormis pendant la Seconde Guerre Mondiale ? Mais, enfin, si cela ne concerne les femmes, c’est quantité négligeable.
Celles de la gauche qui pontifie sur le colonialisme étasunien et qui efface les siècles d’invasions européennes, les massacres, les humiliations, les viols, les tortures, etc. (voir l’article sur Fanon, pas un résistant de clavier, celui-là ) ?
Celles de la gauche qui a soutenu avec opiniâtreté la « présomption d’innocence » de SK, et qui a discrédité et cherché à faire taire, au passage, les féministes qui tentaient de faire entendre la voix de celles qui l’accusaient ? (cf article cité sur Fanon)
Celles de la gauche qui soutient la « liberté d’expression » aux côtés de Guéant, champion de la tolérance bien connu ?
Celles de la gauche dont le combat le plus urgent est de demander l’éradication des mots venus des US, alors que tout s’écroule autour de nous et qu’elle n’a toujours pas levé le petit doigt ?
Celles de la gauche qui attend tranquillement les élections pour espérer faire partir la clique de malfrats au pouvoir et la remplacer par un vieux cheval de retour qui a posé à la une d’un magazine avec le président sortant pour inciter le bon peuple à voter oui au traité européen (et elle est où, l’Europe ?) ?
Celles de la gauche qui est allée comme à confesse voter à la mascarade des primaires du PS pour lui donner son aval, et lui permettre de tenter de ratisser à droite sans scrupules ?
Celles de la gauche qui est allée voter Montebourg dans l’espoir de se trouver un homme providentiel, comme s’il pouvait y en avoir au PS, qui a consciencieusement voté, ou laissé passer hypocritement, toutes les lois liberticides, tous les reculs sociaux ?
Celles de la gauche qui s’accroche au PS pour récupérer les miettes qu’il voudra bien lui donner ?
Celles de la gauche qui s’attaque à la gauche au lieu de cibler la droite, en particulier, celle qui est au pouvoir et qui a, en quelques années, pratiquement détruit tous les acquis durement gagnés par nos aînés ?
Celles de la gauche qui vit par procuration, évoquant le souvenir de résistances auxquelles elle n’a pas participé, à défaut de s’en inspirer ?
Celles de la gauche qui encense Chavez et Castro, à l’occasion, mais méprise ce qu’ils disent quand, par ex., ils dénoncent les mensonges des médias occidentaux sur la Libye, parce que, tout de même, elle en sait bien plus qu’eux ?
Celles de la gauche qui dénonce les mêmes « dictateurs sanguinaires » que la droite colonialiste et impérialiste - et qui est prête à faire plonger d’autres peuples dans l’horreur ?
Celles de la gauche qui manifestait frileusement contre les massacres à Gaza tout en veillant à ne pas se retrouver aux côtés de musulmans, de peur qu’on l’accuse de soutenir des « terroristes islamistes » et qu’on fasse de la peine à Israël ?
Les grands médias ne lui donnent pas la parole ? Elle l’a ici, sur internet, et qu’est-ce qu’elle en fait ? Elle se perd en lamentations, en combats d’arrière-garde, en poncifs et en analyses partiales.
La gauche française, qui se complait dans l’évocation d’un passé glorieux de luttes, a laissé la droite et l’extrême droite récupérer ses valeurs traditionnelles, par mangue de volonté, de rigueur, de courage, et par opportunisme, et tout ce qu’elle propose actuellement, ce sont des aménagements du système capitalo-impérialiste, dans le cadre même de ce système.
Il va falloir bien plus que ça pour sortir de cet enfer.
Pratiquement les seuls qui agissent aujourd’hui, en s’exposant à des représailles, en France, sont ceux qui militent sans relâche pour la campagne BDS et pour les sans-papiers - et je ne suis pas sûre qu’ils soient tous de « gauche ». En tous cas, il en manque beaucoup à l’appel.
Quant aux « indignés », ils sont bien seuls, aussi.
Des nouvelles du mouvement "Occupy" ? Il se poursuit. Les manifestants ont des projets (comme poursuivre le mouvement, se rassembler aux conventions des partis républicain et démocrate, etc.) et hier, les OWS de New York ont pu rentrer à nouveau dans Zucotti Park, qui leur avait été interdit d’accès. Ils n’étaient pas loin, ils se sont réinstallés.
Voici un certain nombre d’articles concernant le sujet, s’il vous intéresse (désolée, c’est dans la langue colonialiste ; il faudra que ceux qui la boycottent attendent qu’une âme charitable et bénévole veuille bien les leur traduire).

#76628 
13/01/2012 à 01:21 par yapadaxan

Il s’agit moins d’être à gauche ou de gauche, il s’agit d’être révolutionnaires. Le système dans lequel nous vivons parvient au terme de son Histoire et c’est pourquoi il se fait plus injuste et plus dangereux. Il ne s’agit pas de le combattre seulement, mais de le renverser.

Le renverser consiste à ne plus jouer son jeu, celui en particulier des élections qui se déroulent dans des conditions profondément inégales. Qui donnent à croire que nous vivons en démocratie alors que cette démocratie est viciée. Elle l’est depuis toujours.

Nos sociétés occidentales reposent simultanément sur l’exploitation sociale, l’oppression politique et les rapports (néo-)coloniaux.

Le président US est celui qui concentre d’importants pouvoirs, quoique ces pouvoirs ne soient pas fondamentalement les siens propres. Il est le symbole proclamé et symbolique du pouvoir. Il est dit qu’il gouverne et on fait tous semblant de le croire. Mais ceux qui décident des guerres sont les membres de cette classe qui en profitent. A la limite désigner Obama, c’est entrer dans l’illusion. C’est ne pas désigner toute la cible et ne pas rendre intelligible notre analyse.

Nous faisons, en France, en ce moment, la même erreur. Tous dénoncent Sarkozy. Mais l’adversaire n’est pas Sarkozy. L’adversaire, c’est le grand patronat, les banques, la bourse et la classe politique qui se range dans l’UMPS et au-delà .

Lorsque la France participe à renverser Kadhafi, qui en profite le plus ? BHL ? Sarkozy ou Total ? Le peuple, lui, il n’en profite pas, il ne fait que fournir la chair à canon. En revanche, la bourgeoisie comme classe sociale en tire les réels profits.

Car les guerres impérialistes sont des guerres de classe. Elles sont le fait des fabricants d’armes qui s’enrichissent, des entreprises textiles qui taillent les uniformes, des bottiers qui chaussent les soldats, les constructeurs d’avions, de navires, de véhicules militaires. Les compagnies pétrolières, les entreprises du bâtiment qui arrachent les contrats de reconstruction, les banquiers, etc....

Réduire la responsabilité des guerres aux seuls chefs d’Etats n’expliquent rien. Cette politique d’Etat enrichit tout ce personnel politique, toute cette faune sociale... Les journalistes vedettes, zélés et empressés à travestir la réalité.

Ce n’est pas seulement Obama ou Sarkozy qu’il faut juger, c’est le capitalisme et lui seul pour que les peuples s’organisent à le renverser. Ce qui, en dernière instance, est authentiquement révolutionnaire.

#76631 
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