(Qu’on me permette de réitérer un de mes récents messages, à la suite d’un autre article, mais qui tombe ici… pile-poil.)
Pile-poil au moment ou le Zunien en chef et ses fous de guerre s’excitent contre la Corée-du-Nord (Ah ! Johnny, quelle fucking revanche ce serait. — Yeah, right now, Billy. Oh my god !), l’on vient de voir (sur Arte) une mini-série teintée d’humour noir sur la Corée-du-N une dictature imaginaire d’Exrême-Orient.
Quand, déjà, a-t-on réalisé et diffusé un film, ou une série, ou un documentaire ou quoi que ce soit sur la Corée-du-N le pays qui est ainsi caricaturé ? Faut-il préparer les esprits des moutons européens à la détestation d’un pays et d’un peuple dont (comme d’hab’) ils ignorent tout ? D’ignobles bombardements — qu’il conviendrait d’approuver — seraient-ils imminents ?
Dans cette comédie, signalons au passage que, pour faire bon poids de légitime détestation, le dictateur tient des propos antisémites (si, si !), qu’il torture à l’arme blanche dans son bureau et en présence de son état-major impassible un journaliste cinéaste (qu’il a fait enlever en plein Paris…), qu’il fait fusiller un militaire « et toute sa famille » (il le précise bien) sans autre forme de procès et qu’il fait éliminer une actrice après l’avoir contrainte à écrire une lettre d’autocritique débile (on se demande bien pourquoi il se fatiguerait à une telle mise en scène, vu ce qui précède).
On peut penser ce qu’on veut de la Corée-du-Nord, mais une question qui taraude est « Pourquoi un tel téléfilm exactement maintenant ? »
L. A. (Radoteur peut-être, mais pas extême-oriental, donc pas fourbe et pas cruel.)