Quand brûle un toit de cathédrale

J’ai glissé dans ce texte inspiré par les médias, quelques franches réflexions du petit peuple de la rue qui aime les poutres de chêne, mais pas au-delà du raisonnable.
Saurez-vous les retrouver ?
Spectacle de la désolation, immense tristesse, je m’en balec, les mots impuissants, consternation, le monde entier saisi d’effroi, sidération, font chier ils parlent plus que de ça, désarroi, douleur, triste réalité, je dors dans ma voiture, fureur des flammes, ce n’est jamais que de la pierre et du bois ça devrait passer après les éborgnés, la toiture livrée au brasier furieux. Horreur !
Cathédrale suppliciée. Un symbole détruit, Macron y est allé faire son cinéma, le cœur martyr de la Capitale prisonnier des flammes, spectacle d’épouvante, putain tout le monde est catho, maintenant, injustifiable malheur, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre, cruelle injustice, notre destin profond réduit en cendre, ma voisine fait les poubelles pour trouver à manger, sans le toit de N-D Paris n’est plus Paris, ce sont des ouvriers Gilets jaunes qui rebâtiront pas les costumés pleureurs, spiritualité, au-delà des croyances, peine incommensurable, on aurait dit un bûcher de l’Inquisition, union nationale, communion de toute une nation, et Dieu qui ne s’est pas sorti les doigts du cul pendant que la flèche tombait, âme, affliction, jour funeste, la France en deuil, je reprends deux fois des moules, Notre-Dame c’est notre histoire qui brûle ! Vos gueules, merde, j’entends plus les pauvres crier sous les matraques !
Théophraste R. Auteur du pamphlet iconoclaste et mécréant (en cours d’écriture) : « Un toit de moins à Paris, aucune incidence sur le nombre de pauvres qui dorment dans la rue » et de l’article (à paraître) : « Le jour où Pinault et Arnaud ont dit à Gavroche : Tire-toi, j’ai déjà donné ».
NOTE du Grand Soir : Attention, Théo, tu joues avec le feu...