« Nul n’a le droit de dire : "Révoltez-vous pour moi, il y va de la
libération finale de tous les hommes." Mais je ne suis pas d’accord avec
qui dirait : "inutile de vous soulever ce sera toujours la même chose."
On ne fait pas la loi à qui risque sa vie devant un pouvoir. A-t-on raison ou
non de se révolter ? Laissons la question ouverte.
On se soulève, c’est un fait ; et c’est par là que la subjectivité (pas celle des grands hommes, mais celle de n’importe qui) s’introduit dans l’histoire et lui donne son
souffle. »
Michel Foucault
Dits et Ecrits, Gallimard, 1994.