Rêvant de devenir Premier ministre en cas de victoire du FN, Dupont-Aignan avait rallié Marine Le Pen avant le second tour de la présidentielle de 2017.
Politicard opportuniste, il aspire à présent à devenir l’élément central d’un rassemblement de toutes les droites avec l’extrême droite, de Laurent Wauquiez à Marion Maréchal-Le Pen.
En 2014, descendu à Béziers pour soutenir Ménard, dans sa campagne municipale, il prononça ces paroles immortelles : « Robert, c’est Jeanne d’Arc ».
Il est vrai que l’ex-patron de Reporters sans frontière fut longtemps adulé par toute la classe politico-médiatique. On le vit passer de la LCR au PS, se faire inviter par les communistes à la fête de l’Humanité (2001), par François Asselineau à son Université d’été de l’UPR (2012), voter un coup Bayrou, un coup Sarkozy. Il a pu dire son admiration pour l’OAS, s’appuyer sur le Bloc identitaire et écrire un opuscule : « Vive Le Pen ! » sans cesser d’être invité par les médias.
Pourtant, de nombreux articles documentés, arrachant le masque de RSF et de son patron, ont été publiés sans discontinuer sur ce site, dès 2004. En 2007, paraissait le livre d’un administrateur du Grand Soir (1) sélectionné pour un prix dont le jury, présidé par Régis Debray, était composé de quinze à vingt journalistes politiques, tous directeurs de la rédaction, ou rédacteurs en chef, ou responsables des services politiques des « grands » médias de la presse écrite ou audiovisuelle.
Donc, pour qui voulait regarder, le masque de Ménard était alors tombé, avant même qu’il devienne maire apparenté FN de Béziers.
Cependant, le 4 octobre 2017, Carole Delga, présidente socialiste (sic) du conseil régional d’Occitanie (dont il n’est pas un élu) l’invita à participer à Toulouse à une journée de soutien à la LGV.
Puis plongeant dans la marmite à tambouille, les élus EELV et PCF de cette région ont décidé, en pleines fêtes de fin d’année, de quitter le groupe « Nouveau Monde en Commun », une coalition électorale avec laquelle ils avaient été élus et comprenant également Ensemble et la France Insoumise, deux mouvements dont les 4 élus se retrouvent seuls à présent, face à un puissant FN et à un conglomérat dont la principale composante (PS) voit une partie de ses anciens dirigeants, de ses anciens ministres, de ses cadres, de ses élus, brouter dans la gamelle de la créature de Rothschild.
Vous savez, vous, pourquoi le taux d’abstention ne cesse d’augmenter chez les petites gens, les sans-dents, les jeunes, pourquoi le FN est si fort en Occitanie (2), le PCF si faible (3), le PS en recul (4) et la FI en progrès (5) ?
Théophraste R. (Colporteur de cette inadmissible plaisanterie : « Jeanne d’Arc s’est éteinte le 30 mai 1431, deux heures après sa mort »).
Notes.
(1) « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone », Maxime Vivas, Aden éditions.
(2) Le FN y compte 40 conseillers régionaux.
(3) Pour mesurer l’influence du PCF, il faut examiner les résultats quand il se présente sous son étiquette. Au premier tour des dernières élections législatives dans la Haute-Garonne, le score du PCF varie entre 1,35 % et 3,09%. Pierre Lacaze, secrétaire fédéral et membre du bureau national du PCF, se contente de 2,34%.
(4) Le PS, qui avait 9 députés, garde un seul siège (mais l’élection vient d’être annulée).
(5) La FI est présente au second tour dans 6 circonscriptions sur 10, mais échoue, parfois de peu, face à la vague LREM qui rafle 9 sièges.