Idylle entre Onfray et Ménard

Michel Onfray s’étouffe aux simples noms de Robespierre, car « On ne peut pas être Robespierriste »), de Chavez (« Pas un grand démocrate »). Il déteste Jean-Luc Mélenchon : « un personnage qui n’a pas beaucoup le sens de l’Histoire », qui « a dit du bien de Fidel Castro en disant que Cuba n’est pas une dictature », qui « nous a dit que les Tibétains étaient des gens à bonnets ridicules [ ?] et qu’il était très bien que la Chine occupe le Tibet. » Mieux : il a soutenu « trois ou quatre semaines » que « les gilets jaunes […] étaient des fachos » (1).
Las, las, las ! cette vertueuse intransigeance s’émousse dès qu’il s’agit de juger Robert Ménard puisque « les électeurs ont dit qu’il n’était pas fasciste, qu’il n’était pas nazi » et « ce n’est pas parce qu’il a été élu avec le soutien de Marine Le Pen au départ que c’est un personnage détestable… ».
Onfray a été un homme de gauche avant que sa démission de l’Education Nationale et la création de son Université normande ne le rendent financièrement dépendant d’une production frénétique de livres à promouvoir dans les médias. Sans doute a-t-il lu Alain (un philosophe, un vrai) : « … l’intérêt ne change point ; il n’est pas tantôt ici, tantôt là ; il tire toujours à droite ».
Théophraste R. Auteur d’un opuscule (inachevé) : « La pensée de Ménard sur la torture, la peine de mort, l’immigration et l’OAS ».
Note (1). Sommé de fournir une preuve de cette assertion, Onfray argue piteusement que LFI a tout effacé. LFI et l’ensemble des médias, sans doute. En vérité, Jean-Luc Mélenchon a été le premier responsable politique à soutenir les Gilets Jaunes. Onfray confond sans doute avec Clémentine Autain, seule voix discordante à LFI, qui avait déclaré le 4 novembre 2018 : « Je ne serai pas le 17 dans les blocages parce que je ne me vois pas défiler à l’appel de Minute et avec Marine Le Pen ».