
Macron l’éborgneur applaudi par les dessinateurs ?

Quand j’ai appris que Macron a déjeuné avec des dessinateurs de BD à Angoulême sans recevoir une pluie de petits pois ou du yaourt catapulté par des petites cuillères, sans que le manche de sa fourchette ait été enduit de moutarde, que le bouchon de la poivrière ait été aux trois quarts dévissé, sans que quiconque ne mette de l’eau sur son siège, j’ai été déçu.
Quand je l’ai vu présenter, hilare, ce tee-shirt (logo) et récuser les termes de violence policière, j’ai regretté qu’il n’y ait pas eu un dessinateur enfarineur, entartreur, lanceur de godasses ou pour le moins chanteur de « On est là, on est làààààà... ».
Quand je vois ce Festival international de la BD, je constate que les vrais pros de l’esprit, de la fronde, de l’art pictural étaient partout ailleurs et surtout dans la rue avec des pancartes, dessins, slogans, banderoles, tags, où s’exprime le génie français dans sa gouaille populaire et collective.
Quand j’ai appris que Macron a parlé vingt minutes et « a été vivement applaudi par l’assistance, composée principalement d’auteurs et d’éditeurs » j’ai décidé de ne plus acheter de BD avant de savoir quels salopards ont fait ça (1).
Quand j’ai remarqué que la phrase ci-dessus en italique et entre guillemets est un extrait d’un article du Monde, j’ai décidé de vérifier d’abord.
Théophraste R. Je vais relire Rahan et Pif le Chien, valeurs sures.
Note. Les dessinateurs festoyeurs murmurent que Macron n’a pas été à la fête pendant le repas. Racontez, pour voir, et envoyez vos dessins impertinents.