Le 14 octobre 1990, une jeune infirmière koweïtienne, témoigne, les larmes aux yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. Sa déposition sera retransmise par les télévisions du monde entier : dans une maternité du Koweït elle a vu des soldats irakiens débrancher des couveuses, jeter au sol et laisser mourir des bébés.
Ce n’est qu’après la destruction de l’Irak et des centaines de milliers de morts innocents que toute la presse a concédé que l’infirmière ulcérée n’était pas infirmière, mais la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington, pilotée par l’agence de communication Rendon Group qui supervise la communication de la CIA et du Pentagone.
Pour bien évaluer ce qu’est la communication de la CIA, le mieux est de se reporter à ce qu’en a dit Mike Pompeo secrétaire d’Etat américain au cours d’une intervention auprès d’étudiants de l’université A&M du Texas le 15 avril 2019. En évoquant son expérience de directeur de la CIA de 2017 à 2018, il a avoué : « Nous avons menti, nous avons triché, nous avons volé ». Et, avec une franchise que pourraient lui envier bien des journalistes français, il a ajouté : « C’était comme si on avait été entièrement formés pour cela » (1).
Théophraste R. Média-sceptique de service.
Note (1) Tout ce que venez de lire a été picoté ici :